Michel Stolleis - L'unité de l'histoire du droit
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Informations sur ce média
Nombre de vues :
18Date de création :
avr. 8, 2019Licence :
Institut d'Etudes Avancées de NantesLien vers la chaîne du média :
Institut d'études avancées de NantesDescription
L’histoire du droit en Europe est traditionnellement fragmentée. Elle a ses territoires (droit écrit/romain, droit coutumier/autochtone, droit canonique) et ses frontières nationales. Les passerelles vers les historiens comme vers les sciences politiques ou sociologiques sont restées incertaines. Depuis le début du XIXe siècle, notamment en Allemagne, il existe également un lien étroit entre l’histoire du droit et le droit privé ; mais ce lien demeure trop étroit. La séparation entre l’"État" et la "société" a également prévalu dans l’histoire du droit. Les "romanistes" et les "germanistes" partageaient l’histoire juridique du droit privé. Quant aux histoires du droit public, du droit pénal et du droit international, elles sont restées marginales – tout comme la comparaison historique du droit en général.
Dans cette situation, l’histoire juridique doit surmonter la fragmentation. Elle doit laisser derrière elle les traditions d’enseignement historique des universités. Les conflits sont toujours "multinormatifs". L’histoire du droit a pour tâche d’examiner le fonctionnement des "ordres normatifs" à tous les niveaux de la culture, y compris les ordres religieux, sociaux et économiques. Elle ne peut le faire en tant que branche des sciences historiques qu’avec une connaissance précise des formations sociales dans lesquelles les normes s’appliquent. Dans le "village global" dans lequel nous vivons, cela ne peut plus se faire au niveau national, mais seulement en prenant en compte une échelle plus vaste, intégrant les conditions culturelles de développement du droit.
L'intervenant
Michael Stolleis est professeur émérite d’histoire du droit public et de droit public de l’Université Johann-Wolfgang-Goethe de Francfort-sur-le-Main et ancien directeur de l’Institut Max Planck pour l’histoire européenne du droit. Titulaire de nombreux prix (dont les prix Leibniz et Balzan), il est connu dans le monde pour sa monumentale histoire du droit public (Geschichte des öffentlichen Rechts, 4 volumes, München, C.H. Beck, 1998-2012), dont les volumes 1 et 2 ont été traduits en français (ainsi qu’en anglais, italien, portugais, chinois et japonais). Il a aussi publié de courts essais qui ont eu un grand retentissement, comme son Das Auge des Gesetzes: Geschichte einer Metapher, dont une traduction française (L’Œil de la Loi. Histoire d’une métaphore)a été publiée par Fayard en 2006. Il a beaucoup contribué à déméler la question du droit et du non droit dans le régime nazi et une traduction française de son Recht im Unrecht. Studien zur Rechtsgeschichte im Nationalsozialismus (Suhrkamp, 1994) a été publiée en 2016. Un part de son œuvre reste à découvrir par le public français, notamment son Histoire de l’État social allemand (Stuttgart, 2003), récemment traduite en anglais. Enfin, il a contribué au livre sous la direction d’Étienne François et Thomas Serrier, Europa. Notre histoire. L’héritage européen depuis Homère (Les Arènes, 2017).
L'Institut d’Etudes Avancées de Nantes est une fondation reconnue d’utilité publique dont la mission est d’accueillir en résidence des chercheurs choisis pour l’excellence et le caractère innovant de leurs travaux. L’ambition particulière de l’IEA de Nantes est de tisser des relations d’un type nouveau entre chercheurs du "nord" et du "sud", en s’ouvrant largement à ces derniers et en permettant à chacun de confronter la façon dont il perçoit les questions qui, avec le processus de globalisation, se posent désormais à tous.
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