Jean-Jacques Velly - De l'opéra chanté au cinéma muet : Der Rosenkavalier (1926) de Richard Strauss, ou le grand orchestre symphonique au service de la vocalité dans un film muet
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Informations sur ce média
Depuis les premiers temps du cinéma, l’orchestre a toujours été associé à la musique de film. Des orchestres qui accompagnaient les premiers films muets à l’orchestre hybride de Hans Zimmer, le "son symphonique" constitue assurément un élément permanent au cinéma, en dépit de constantes reconfigurations. Ce sont ces évolutions que ce colloque - le premier en France sur le sujet – cherche à approfondir.
Il s'agit de revenir sur la version cinématographique de l'opéra Der Rosenkavalier (1911), que Strauss a réalisée en 1926, soit quelques mois seulement avant le passage au cinéma parlant. La gageure était importante car l'œuvre originale chantée s'était largement imposée dans les théâtres européens et Strauss accepta, sur l'insistance d'Hofmannsthal, d'en réaliser une "nouvelle version" à destination d'un film... muet ! Strauss reprit sa partition originale (avec très grand orchestre symphonique), et conserva son large effectif pour compenser la disparition des voix chantées. Pour mieux répondre aux impératifs de la dramaturgie cinématographique, il y ajouta également quelques pièces nouvelles ainsi que des personnages totalement absents de la version originale (notamment.... le Maréchal !!!). Il en résulte une oeuvre paradoxale, peu connue du public et même des spécialistes, une sorte de recréation symphonique d'une oeuvre immensément connue, qui peut surprendre au début (notamment par le jeu parfois caricatural des acteurs du muet, pourtant parmi les meilleurs de l'époque - ce sont évidemment des acteurs, et non pas des chanteurs - mais qui rapidement s'impose par la puissance musicale de l'orchestre symphonique. Cette version, qui a été restaurée récemment, est peu connue car, très vite le cinéma est passé au parlant et les œuvres muettes sont tombées dans l'oubli.
L'autre raison de de l'insuccès de ce film, est qu'il fallait un large orchestre symphonique pour accompagner en direct les images, car il n'y avait évidemment pas de bande-son à cette époque. Il existe également une version de la partition pour "orchestre de salon", qui n'est pas de Strauss lui-même et qui a certainement été réalisée dans le but d'accompagner le film dans les petites salles de cinéma.
Présentation de l'intervenant
Agrégé de l’Université, Jean-Jacques Velly est maître de conférences HDR à l’Université de Paris-Sorbonne, spécialisé dans la musique entre 1800 et 1950, notamment sur Richard Strauss, Wagner, l’orchestre et l’orchestration et l’opéra romantique. Ses publications comprennent une cinquantaine d’articles consacrés au développement de l’orchestre et à l’esthétique néo-classique. Il est l’éditeur scientifique de plusieurs ouvrages (Le dessous des notes, 2001 ; Janácek - Création et culture européenne, 2011, Extrême-Orient et Occident, 2016), et il a complété et édité le Tristan et Isolde de Serge Gut (Fayard, 2014). À l’Université, il anime le GRIMOIRE, un groupe de recherches dont le but est de fédérer toutes les activités reliées à la notion d’orchestre dans la musique occidentale.
Ce colloque était organisé par le Centre Atlantique de Philosophie (Caphi), l'Université de Nantes et le groupe de recherche intitulé Étude des Langages Musicaux à l'Écran), et la direction scientifique est assurée par Jérôme Rossi, maître de conférences et musicologue.
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