Pilar Martinez-Vasseur - Franco, image prégnante d'un dictateur entre culte de la mémoire, héritages et oubli
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Informations sur ce média
Qui était le général Franco ? L’accès à la plupart des archives a transformé les conditions de la recherche historique.
De nombreuses publications, en Espagne et dans le mo Pilar nde anglo-saxon, notamment, ont approfondi et enrichi la connaissance historiographique du personnage qui fut l’un des plus adulés et des plus détestés du XXe siècle. Presque cinquante ans après sa disparition (20 novembre 1975), Franco suscite en Espagne et ailleurs les mêmes jugements tranchés que de son vivant. Ses zélateurs ne tiennent plus le haut du pavé, mais ils lui reconnaissent toujours le mérite d’avoir fait d’un pays arriéré une puissance économique « mûre pour la démocratie ». Certains en revanche lui vouent toujours la haine des premières heures de la guerre civile, le rendant responsable, à juste titre, de ce conflit que le régime qu’il incarna ne fit que prolonger jusqu’à sa mort en 1975.
Ce régime, jusqu’au dernier moment, s’est montré impitoyable envers les vaincus de 1939, eux qui représentaient quand même la moitié de l’Espagne. Reste cependant qu’en écho à la façon dont l’Histoire a été enseignée dans les écoles espagnoles pendant une bonne partie des années démocratiques, le franquisme reste « le régime antérieur », et Franco « l’ancien chef de l’Etat », sans qualificatifs ni pour l’un ni pour l’autre. Une période normalisée voire revendiquée par un secteur de la population qui y a grandi et qui aurait été imprégnée par les valeurs issues de l’idéologie franquiste. Aujourd’hui encore, ses effets résiduels empêchent une partie de la société de porter un regard clairvoyant sur un passé récent, qui faciliterait le travail de mémoire nécessaire pour refermer les plaies politiques et sociales de l’Espagne.
Pilar Martínez-Vasseur est professeur émérite en Histoire et Civilisation de l’Espagne contemporaine. Elle est également co-directrice du Festival de cinéma espagnol de Nantes.