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https://www.iea-nantes.fr/fr/chercheurs/becker-judith_497
Au tournant du XXe siècle, la conviction de l’unité de tous les chrétiens ne devait plus être une croyance théorique. Les nouvelles technologies facilitaient une coopération étroite et les échanges personnels entre différents pays et même continents. Outre le mouvement missionnaire, ce sont les associations de jeunes, les YMCA, le Mouvement chrétien des étudiants et la Fédération universelle des associations chrétiennes d’étudiants (FUACE), qui développaient les premières fédérations de communion vécue. Pourtant, parallèlement à cette croissance de l’unité, c’était aussi une époque de nationalisme croissant, de guerre et de colonialisme, et le jeune mouvement œcuménique en faisait également partie. Comment ont-ils négocié entre la conviction œcuménique d’une communauté mondiale de tous les chrétiens et les sentiments nationaux tout aussi forts ? Le projet examine cette question dans une perspective d’enchevêtrement, en prenant l’exemple des fédérations allemandes, françaises, britanniques, indiennes et japonaises. Il étudie la question dans différentes dimensions : politique, sociétale, individuelle et ecclésiologique, en se concentrant sur la guerre et la paix, le travail social, les utilisations du "nationalisme" dans la lutte contre le colonialisme, les croyances et les pratiques "chrétiennes", et le travail sur l’unité interconfessionnelle. Le sujet est analysé depuis la fondation de la FUACE en 1895 jusqu’aux années 1920. L’étude relie un aspect particulier de l’histoire globale du christianisme à l’histoire générale et inscrit ainsi l’histoire du christianisme dans son histoire politique et culturelle.
Biographie
Judith Becker est professeur d’histoire de la Réforme et du christianisme moderne à la Humboldt-Universität zu Berlin en Allemagne. De 2007 à 2017, elle a été chercheur principale au Leibniz Institut d’histoire européenne à Mayence où elle a dirigé le groupe de recherche junior "Transmission et transformation des images de l’Europe des missionnaires au contact avec l’’autre’, 1700-1970", financé par le Ministère Fédéral de l’Éducation et de la Recherche de 2010 à 2014. Pendant l’année académique 2015/16, elle était fellow au Swedish Collegium for Advanced Study à Uppsala. Elle est titulaire d’un doctorat en histoire de l’Église de l’Université de Bochum (2006) et d’une habilitation de l’Université de Mayence (2014). Ses recherches portent sur le mouvement œcuménique au XIXe et au début du XXe siècle, l’internationalisme et le nationalisme, l’histoire des missions, le christianisme mondial, la confessionnalisation réformée, la migration de la foi et les ordonnances des églises protestantes à l’époque de la Réforme. Elle occupe des fonctions dans plusieurs organisations académiques et conseils consultatifs scientifiques, entre autres l’Encyclopedia of Early Modern History Online et l’Edition Reformierter Bekenntnisschriften.